13ème édition pour ce mythique trail breton en pointe Finistère !  Toujours aussi attendu le du Trail du Bout du Monde a de nouveau connu la ruée sur les 2300 dossards attribués cette année sur l’ensemble des traditionnelles distances désormais : 20, 37 et 57km. Venus cette fois encore de toute la France et de l’étranger, les coureurs sont repartis de nouveau ébahis par le spectacle de ce magnifique circuit, de forts en phares, tracé sur le GR34 longeant la rade de Brest au Conquet.

Une très belle soirée d’été chaude et lumineuse a accueilli les coureurs du 20 km le samedi en soirée.

850 amateurs de courte distance se sont élancés sur une boucle  au départ de la pointe St Mathieu. Après la traversée de la magnifique ria du Conquet, par la passerelle ; marée haute oblige, les premiers traileurs ont longés la superbe longue plage des blancs sablons où ceux d’en bas allongés ou debout sur le sable les ont encouragés. En contournant la presqu’ile de Kermorvan, les moins pressés ont pris le temps d’observer au large les iles du Ponant Molène et Ouessant, sacrifiant leur performance chronométrique à la mode du selfie ! De retour sur le port du Conquet, ils ont retrouvé la population et un peu de circulation probablement légèrement perturbée par leur passage. Mais au Bout du Monde, le GR n’est jamais loin et le retour tant espéré au pied du phare et de l’abbaye mythique  se mérite par un dernier effort, une dernière bosse, un dernier escalier et enfin l’entrée dans ce si beau clos des moines.

Sur ce p’tit Bout du Monde, c’est l’athlète multi médaillé toutes compétitions piste, cross, route et désormais néo triathlète, Benjamin SIOU qui s’impose chez les hommes et la non moins redoutable Adèle Morlet-Le Berre, chez les filles.

Ce prélude passé, les organisateurs remettent le couvert, comme le temps (sic), le dimanche matin pour les deux longues distances du 37km et 57 km.

Ces quelques nuages sont bien appréciés des coureurs et la direction de course. En effet la chaleur, oui oui la chaleur est crainte ici en Bretagne. Comme pour la course de la veille, ce sera Maxime, jeune athlète handisport qui lancera les deux pelotons de 700 coureurs. L’action solidaire des coureurs ira en effet aider ce jeune espoir français pour l’acquisition de nouvelles lames de compétition.

Un même circuit de 37km au départ du vélodrome de Plouzané, près de Brest, pour les deux courses.

Ensuite les plus endurants et motivés embrayent, si la tête et les jambes disent oui, sur la boucle du 20km pour accomplir donc au total 57km en solo ou en duo.

Le circuit de 37km quitte rapidement les faubourgs de la ville pour plonger dans une vallée abrupte et propice à l’étalement du peloton avant la single trace du GR 34 qui ne quitte plus la plus belle rade d’Europe ! De phare en phare, de fort en fort, les coureurs affrontent ce terrain si particulier de la côte bretonne ni jamais très dénivelée ni jamais  plate, mais un vrai casse patte qui vous fait perdre toute illusion de rythme régulier et programmé. Ceci certainement pour la grande majorité, mais voilà il y a ici des hommes et des femmes tout simplement plus fort, plus au-dessus de la moyenne qui vont lutter pour ne pas marcher, ne pas renoncer, ne pas faiblir.

C’est cette expérience tentée si souvent et pas toujours aboutie que Najim Chili va réussir cette année à mener à bien pour décrocher enfin la première place du 37km, après avoir de nombreuses fois devoir se contenter des places d’honneur. Un vrai bonheur de voir ce très sympathique coureur plus tout jeune mais bien préparé, bien en forme, passer la ligne en vainqueur au pied du phare. Chez les femmes, c’est Sophie Le Gonidec qui conserve une petite longueur d’avance de 20 secondes sur sa poursuivante, pour s’adjuger la première place du 37km.

Pour les coureurs du 57km, il serait bien agréable de mettre le clignotant à droite en arrivant au pied du phare ! Mais non ici la difficulté psychologique s’ajoute à celle physique de la première partie de course. Il faut en effet passer devant le portail d’arrivée et partir sur la boucle des 20 kilomètres. A ce stade de la course, les leaders se sont déjà détachés mais la décision finale n’est pas écrite encore. Les deux outsiders locaux, Mathieu Craff et Eddy Huitlec, connaissent des infortunes. Craff renonce en premier vaincu par l’impossibilité de s’alimenter. Eddy peu après perclus de crampes. Reste donc en lice pour la victoire l’impressionnant Vendéen Julien Cougneaud qui mène un train d’enfer depuis le début de l’épreuve et Jonathan Parisé l’athlète du département voisin des Côtes d’Armor qui s’accroche. Le troisième homme, Fréderic Laureau, lui ne perd pas espoir de renouveler le coup de l’année précédente et venir rafler la mise sur les derniers mètres. Il y aura bien suspense de nouveau cette année, car Parisé va revenir sur Cougneaud pour inscrire son nom au palmarès du Trail du Bout du Monde 2017 et assoir sa place de leader provisoire du Challenge Ouest Trail Tour!

Chez les femmes, Alexandra Rannou lauréate 2016 renouvelle en 2017 en dominant sans partage le peloton féminin malgré une préparation raccourcie après sa récente participation à la Transvulcania aux Canaries.

Au Trail du Bout du Monde, comme dans Asterix,  tout se termine autour d’une table pour un repas champêtre, l’animation de la fanfare et les activités ludiques et sportives pour les plus jeunes.

Edition bénie par le temps, la grande participation des coureurs et d’un public de plus en plus nombreux et fan de trail. La Bretagne ça vous gagne !

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