Kilian Jornet
© Salomon

Vendredi dernier, le 27 novembre 2020, Kilian Jornet se lançait sur une tentative de 24h sur piste, avec l’idée de réaliser la meilleure performance possible et pourquoi pas s’approcher du record du monde de Yannis Kouros de 303,506km. Malheureusement, l’Espagnol a dû stopper sa tentative du fait de vertiges après un peu plus de 134km. Il revient sur cette expérience en longueur.

Le projet baptisé « Phantasm 24h » semblait fou, mais c’est aussi par sa faculté à nous surprendre que Kilian Jornet est un athlète hors du commun. Lui, l’amoureux de la montagne, des crêtes vertigineuses, des sommets les plus durs à atteindre, s’est lancé sur une tentative diamétralement opposée à ce dont il a l’habitude. Découvrir, sans cesse, et aller là où on ne l’attend pas.

134km et un abandon

Le plus frustrant, dans tout cela, c’est d’avoir vu l’extraterrestre catalan être contraint de s’arrêter après un peu plus de 10h de course et quelques 134,8 km. À ce moment là de la course, il était toujours sur les bases du record du monde, même s’il n’était pas premier, puisque le Norvégien Sébastian Conrad (qui finira avec le record de Norvège des 12h sur piste et du 100km) le devançait. Néanmoins, même sans les vertiges qui l’ont contraint à arrêter, il aurait très difficile de tenir le rythme jusqu’au bout.

La préparation : « bien mais pas géniale »

Sur son site, Kilian Jornet a offert un long retour sur cette expérience et il y aborde tous les sujets. Il commence bien sûr par la préparation qu’il considère « bonne mais pas géniale » puisqu’entachée par des blessures qui l’ont freiné dans sa progression. Lui qui avait l’habitude de longues sorties à 7 ou 8 heures en montagne devait se contenter de 3 heures sur le plat. Cela lui a pris du temps à s’adapter et à accepter ce changement d’entrainement.

L’adaptation musculaire a aussi été un gros défi, puisqu’il n’avait jamais fait ce type d’effort auparavant. Garder la même pose du pied des heures durant est très différent de ce qu’il avait l’habitude de faire.

Le plan nutrition et le matériel

L’Espagnol annonçait il y a quelques semaines son nouveau partenariat avec la marque suédoise Maurten, nous l’expliquions ici. C’est l’un des aspects où il estime avoir le plus appris durant ce projet. Le plan énergétique pour tenir un 24h à un rythme suffisamment élevé est quelque chose de très délicat qui demande beaucoup de préparation.

Côté matériel, c’est avec les nouvelles SLAB Phantasm de Salomon qui ont donné le nom du projet que Kilian Jornet s’est élancée. Une fin plus heureuse aurait certainement donné un meilleur coup de projecteur au produit, mais nul doute qu’on les reverra dans le futur.

La course : des conditions pas idéales

Fin novembre en Norvège, on se doutait que la température serait fraiche. Ce fut le cas et cela a pu jouer, sans doute, sur les performances des différents athlètes engagés. Néanmoins ce choix était justifié par la volonté de Kilian Jornet d’éviter toute extravagance logistique. La piste en question se situant à 4km de chez lui, cela était bien plus raisonnable sur le plan environnemental, qu’un long déplacement.

C’est des douleurs à la poitrine qui l’ont d’abord obligé à ralentir, avant de se voir stopper sur avis médical du fait de vertiges. Kilian Jornet finira la nuit à l’hôpital, sans trop de casse néanmoins. Surtout il ouvre la porte à une nouvelle tentative.

Le retour complet à retrouver ici.

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