Caroline Chaverot

Vendredi, à Silverton au Colorado, Caroline Chaverot est au départ du Hardrock Hundred Mile Endurance Run, un ultra marathon de près de 163 km et plus de 10000 m de dénivelé positif. Parmi les autres engagés : Anna Frost, victorieuse des deux dernières éditions, Darcy Piceu Africa qui a déjà terminé six ou sept fois cette course, la Française Nathalie Mauclair…
Le plateau homme est également somptueux avec Kilian Jornet, vainqueur en 2016, 2015 et 2014, Iker Carrera, Jason Schlarb…

Depuis les États-Unis, où elle s’entraîne depuis quelques jours, Caroline Chaverot, du team international Salomon, répond à quelques questions.

Quel est ton regard sur le parcours ?

Il se déroule entièrement en altitude. Le départ et l’arrivée sont situés à 2850 m et le point culminant est à près de 4300 mètres, avec onze passages par des cols ou sommets à plus de 3700 mètres. L’essentiel de la course traverse des endroits sauvages, avec des paysages magnifiques. Les conditions climatiques peuvent être extrêmes et l’épreuve n’est jamais annulée ni temporisée, quels que soient les orages ou tempêtes qui peuvent survenir !

Sur les milliers de candidats, seuls 150 chanceux peuvent décrocher un dossard, avec un système assez compliqué de tirage au sort. L’ambiance est très américaine, avec un balisage minimum, pas de matériel obligatoire et de nombreux passionnés qui gravitent autour de l’événement.

Qu’est ce qui t’as poussé à venir sur cette course ?

C’est ma première participation. Il faut avoir terminé un 100 miles pour pouvoir s’inscrire au tirage au sort, ce que j’ai pu faire après mon UTMB de 2016. Tout le monde m’en parlait comme d’une course magique.

D’autre part, j’avais très envie de participer à une course aux Etats-Unis qui sont un peu le berceau du trail. Je souhaitais aussi découvrir leur culture, leur façon de pratiquer, mais sur une course alpine et technique, ce qui, apparemment, n’est pas le cas de la plupart des courses américaines. Je suis arrivée le 29 juin. Entre le décalage horaire et l’altitude, il me semblait indispensable d’avoir le temps de m’acclimater et aussi de reconnaître une partie du parcours car le balisage est vraiment très très léger !

Dans quel état de forme te sens-tu et quel est ton objectif ?

Depuis mon arrivée au États-Unis, j’ai beaucoup couru mais aussi pris le temps de me reposer, avec de bonnes siestes. A partir de ce mardi j’ai opté pour du repos quasi complet. Je me sens en forme et bien acclimatée à l’altitude. Terminer serait déjà une grande satisfaction, car le parcours est exigeant et il pourra faire très chaud la journée et glacial la nuit. Dans mes rêves les plus fous, je vise une victoire et si possible un bon chrono.

Dans un 100 miles en altitude, on est jamais sûr de rien : on peut se perdre, être pris dans un orage, chuter, connaître une grosse fatigue. Je pars avec prudence, humilité et respect pour cette course et mes concurrents.

Crédit photos Philipp Reiter

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